Les enrochements excédentaires issus du remodelage des épis entre Anetz et Oudon sont en cours de transfert vers le secteur de Bellevue, leur destination finale. Ils descendent le fleuve dans des barges poussées. Décryptage.
Le transfert fluvial est mis en œuvre par le groupement CHARIER/ GUINTOLI/ CDES. Il a débuté le 20 janvier 2025 et durera 3 à 4 semaines durant l’hiver 2025. Le stock d’enrochements constitué sur le site de l’ile Verte sera acheminé grâce à 2 convois travaillant en simultanée. Chaque convoi est constitué d’une barge, d’un bateau pousseur et d’un bateau assistance. Les enrochements du site de l’ile Verte sont déposés dans les barges depuis l’estacade d’Ancenis. Le convoi descend ensuite la Loire jusqu’à Saint-Julien-de-Concelles. Les barges sont vidées et les enrochements sont stockés temporairement sur le site de l’Officière. Ils seront ensuite utilisés pour la construction de l’ouvrage de Bellevue courant 2025.
Pourquoi faire du réemploi d’enrochements entre les secteurs d’intervention?
D’une part, le remodelage des épis entre Anetz et Oudon (secteur B) retire des enrochements du lit de la Loire. D’autre part, la construction des ouvrages de Bellevue (secteur C) nécessite un grand volume d’enrochements. De ce constat, la volonté est apparue de générer une économie circulaire en réutilisant les enrochements excédentaires du secteur B pour les travaux de construction de l’ouvrage de Bellevue.
Quels enrochements sont concernés ?
Pour des raisons de dimensionnement des ouvrages du secteur C, seuls les enrochements de grande taille sont nécessaires sur le chantier de construction du duis. Les plus petits enrochements issus du remodelage des épis sont quant à eux valorisés en carrière.
Pourquoi transporter ces enrochements par voie fluviale ?
Les sites de stockage de l’ile Verte à Ancenis et de l’Officière à Saint-Julien-de-Concelles sont en bord de Loire. C’est tout naturellement qu’il a été envisagé d’utiliser la voie d’eau pour transporter les enrochements d’un site à l’autre.
Comme un air d’antan ?
En effet, les grands convois fluviaux rappellent le transport commercial qui a eu lieu en Loire jusqu’en 2013 (dernière remontée du sablier le Saint-Germain). Ce mode de transport permet de désencombrer les routes et de réduire les émissions polluantes grâce à la grande capacité de transport offerte par chaque convoi.