03

Oct

2020

Un suivi des mollusques bivalves se met en place en Loire

Le GIP Loire Estuaire en collaboration avec le Conservatoire des Espaces naturels des Pays-de-la-Loire et de nombreux experts, a élaboré un programme de suivis constitué d’un ensemble d’indicateurs. Dans quel but ?  évaluer les effets des travaux du programme de rééquilibrage du lit de la Loire et des actions menées sur les annexes fluviales, sur les différents paramètres de l’environnement.

L’un de ces indicateurs concernent les mollusques bivalves. Plusieurs espèces protégées de grands bivalves sont présentes en Loire dont la Mulette épaisse (Unio crassus). Afin de s’assurer de la sauvegarde de ces espèces après les travaux, deux méthodologies de suivis sont testées : par identification des coquilles après ramassage et par méthode dite de l’ADN environnementale après échantillonnage d’eau.

Afin de calibrer au mieux les méthodes d’analyse, une première visite sur site de deux malacologues (spécialistes de l’étude des mollusques) accompagnés du Conservatoire des espaces naturels a eu lieu les 5 et 6 août 2020 afin d’identifier les futures zones d’inventaires et d’effectuer de premiers prélèvements. Inventaires sur les tronçons des futurs travaux et hors zones travaux (secteurs témoins), dans le bras principal de la Loire et dans les bras secondaires, seront définis afin de se rendre compte de la répartition latérale et longitudinale des individus et d’évaluer les effets des travaux sur les populations.

Lors de cette sortie, deux prélèvements d’eau ont été réalisés par les malacologues afin de tester la méthode de l’ADN environnemental sur les mollusques bivalves en Loire. Méthode encore nouvelle, elle est toutefois de plus en plus utilisée ces dernières années. Cette méthode consiste à identifier des espèces à partir de l’ADN qu’elles laissent dans l’environnement. Ici, dans l’eau. Les premières analyses sur les prélèvements réalisés cet été sont prometteuses puisque deux espèces d’intérêt ont été trouvées : une espèce protégée non identifiée au préalable en Loire et une espèce invasive.  

Cette première visite sur site a pour but d’amorcer une phase d’inventaires plus dense l’année prochaine qui établira un état de référence avant le début des travaux de rééquilibrage. De la même manière, d’autres protocoles d’analyse se mettent en place ou se poursuivent sur différents groupes d’espèces afin d’évaluer au mieux les effets de nos actions sur la faune et la flore ligérienne.   

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